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Foire aux questions

Nous avons essayé de répondre aux questions et aux idées reçues les plus courantes sur le véganisme, l'antispécisme, les conditions de vie des animaux...

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Que signifie "vegan"?

Le veganisme est un mot d'origine anglo-saxone. En France il est parfois traduit par "végétalien", mais ce n'est pas exact car le terme de végétalisme ne concerne que l'alimentation. Or, être vegan signifie ne pas consommer de produit issue de la souffrance et de l'exploitation des animaux. Cela concerne aussi bien la nourriture (pas de viande ni poisson, mais pas non plus de gélatine, d’œufs ou de produits laitiers​...), les cosmétiques (pas de produits testés sur les animaux...) ou l'habillement (pas de fourrure, de cuir, de laine...). ​

Mais si l'animal n'est pas tué, par exemple le mouton pour la laine, vous refusez aussi?

Le veganisme ne prend pas pour critère la mort ou non de l'animal. Le refus de consommer ce qu'on appelle les "sous-produits animaux" vient du fait qu'ils ne sont pas exempts de souffrances. De plus l'animal, après quelques (courtes) années de bons et loyaux services, finit généralement à l'abattoir. Enfin, le veganisme étant le refus de toute exploitation animale, même sans lui causer de douleur physique, nous n'"utilisons" pas l'animal ou une partie de celui-ci. Vous trouverez plus d'explications dans le chapitre Alimentation.

C'est bien joli, mais manger végétalien, c'est avoir des carences et être en mauvaise santé.

Non. Il faut arrêter de croire que le fer et les protéines se trouvent uniquement dans la viande rouge, ou le calcium dans les produits laitiers. Les pays qui consomment le plus de produits laitiers sont aussi champions de l'ostéoporose, car trop de produits laitiers provoquent paradoxalement une décalcification. Le calcium des laitages est d'ailleurs absorbé à 32 % alors que celui des de certains légumes peut aller jusqu'à 61 %. Cent grammes de chou chinois apportent à l'organisme plus de calcium qu'un verre de lait. Quant aux protéines, elles sont composés d'une chaîne d'acides aminés. L'important est donc de consommer des aliments variés, permettant ainsi de retrouver les 8 acides aminés essentiel pour l'adulte (10 pour les nourissons). Enfin il est souvent question de la fameuse vitamine B12, que l'ont trouverait dans une alimentation contenant des animaux mais pas chez les végétaliens. Précision: si les steaks contiennent de la B12, c'est que de nos jour, les vaches sont supplémentées. Pourquoi? Parce que leur alimentation industriellement fabriqué n'en contient plus non plus! Autrement dit, les omnivores se "supplémentent" eux aussi en B12 par l'intermédiaire de leur viande...

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Que signifie "antispécisme"?

L'   antispécisme​ signifie littéralement le refus de hiérarchiser les espèces sur le seule critère de leur appartenance.Tout comme l'antiracisme ou l'antisexisme réfutent l'idée d'une supériorité basée sur les seuls critères de la couleur de peau de l'appartenance ethnique ou du sexe.  Beaucoup d'amalgames sont à l'origine de débats relativement vides de sens lorsqu'on parle d'antispécisme justement. Comme par exemple "ah,nous sommes tous égaux donc bientôt le droit de vote aux fourmis". Pour etre clair, il ne s'agit pas d'apprécier les espèces selon leurs aptitudes, leur évolution... Et il s'agit encore moins de raisonner par l'absurde en voulant argumenter sur une base anthropomorphique. Non, les fourmis ne voteront pas, non les porcs ne mangerons pas à table avec des fourchettes et non un crabe ne sera sans doute jamais capable d’être professeur de littérature classique dans une grande université. De la même manière un blanc ne sera sans doute jamais aussi bronzé qu'un noir, et une femme ne sera sans doute jamais pourvue d'un pénis à moins de l'intervention artificielle de l'homme. Non, l'antispécisme est né d'une théorie simple. Une démarche respectueuse de toutes les espèces, sans aucune forme de discrimination. Le respect des caractéristiques physiques physiologique, et psychologiques qui leur sont propre. Le respect de leurs évolutions respectives ainsi que de leur(s) environnement(s). L'homme peut choisir un rapport harmonieux ou conflictuel dans sa relation avec les espèces et l'environnement qui l'entourent. L'antispécisme l'incite seulement à opter pour la première solution.

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Les animaux dans les élevages ne sont pas si malheureux!

Un reportage du journal "Marianne" cité dans le livre "vegan! Le choix de la vie" de Catherine Hayel, dresse un constat plus qu'alarmant sur la situation des élevages de cochons en France: "Chaque cochon est placé sur 0,7 à 0,8 m² de caillebotis (parfois appelé par politesse " sol ajouré") surface permettant l'évacuation des déjections de l'animal "par gravité", coincé entre des grilles qui l'empêchent de bouger." Le reportage souligne également que l'alimentation de ces animaux contient des vitamines, des antibiotiques... et des antidépresseurs! "Les calmants ont par ailleurs l'"avantage d'éviter que les porcs ne se mutilent: parfois séparés par une simple barrière, les cochons souffrent de la chaleur , des vapeurs et sont parfois pris d'accès de violence. Fournis par des "naisseurs", les porcelets ont la queue coupé, les dents cassées ou limés à vif et les mâles castrés pour éviter les "accidents"." Les conditions d'élevage seront ainsi, quel que soit l'animal que nous choisirons en exemple, dramatiques. Si vous en doutez rendez-vous dans notre section "alimentation".

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On ne peut pas se passer des tests sur les animaux.

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En France ça va, c'est pire en Chine/ aux Etats-Unis...

Non. Ce n'est pas parce que la France n'a pas (encore) d'élevage de vache laitière de taille immense contrairement aux Etats-Unis (la moyenne par éleveur en France est de 49 à 56 vaches selon les sources, alors qu'aux Etats-Unis les élevages de plus de 200 vaches sont courants), ou que nous ne mangeons pas de chiens, que la France peut se targuer d'être un exemple en matière de droit animal. Elle est même à la traîne par rapport à ses voisins Européens sur de nombreux sujets (foie gras, chasse à courre, corrida...).

Une alimentation végétalienne comporte tout le panel des végétaux, y compris céréales, légumineuses, fruits, légumes, oléagineux, herbes et épices. Pour bien comprendre à quel point cela n'a rien à voir avec le fait de brouter de l'herbe ou de sucer des cailloux, lisez notre section "Qu'est-ce qu'on mange" ou référez vous à notre liste de liens.

Qu'est ce que vous mangez?

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Vegan et domestication...?

S'il est une question épineuse qui se pose lorsque l'on parle d'antispécisme, et en l’occurrence de veganisme, c'est bien celle  de la domestication... Comment prôner la libération animale et la suppression du lien d'appartenance, quand on a deux chiens, un chat que l'on pratique l'équitation ...

​Faut-il qu'ils soient vegan à notre exemple? Simplement pour que NOUS puissions assouvir notre bonne conscience ? Mais quel sens cela peut-il bien avoir? La polémique est délicate. Chacun peut avoir un avis sur la question bien sur, libre d'avoir ou ne pas avoir d'animaux... Néanmoins, certains faits sont à prendre en considération. Notre tendance à avoir des idées bien arretees sur notre conception des choses, nous fait bien souvent oublier que les besoins des autres espèces ne sont pas nécessairement les notre. Un chien est carnivore, c'est un fait, une caractéristique physiologique qu'il ne nous est pas permis de remettre en question si vegans soient nos convictions. C'est un exemple parmi tant d'autres d' écueils récurrents.

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Les vegans n'ont-ils pas juste un problème avec la mort?

Les vegans n'ont pas un problème avec la mort, ils ont un problème avec la souffrance et l'exploitation des animaux en tant qu'objet. Bien que la mort soit également au bout du chemin pour les veau dans le cas du lait ou les poussins mâles dans le cas des œufs. Si ce n'était pas le cas, nous ne consommerions pour autant pas d’œufs ni de lait, car ils nécéssite d'exploiter l'animal pour ses "ressources" qui lui sont propres.

La plupart des vegans, et les membre du MLA en particulier, ne sont pas contre l'avortement ou l'euthanasie par exemple. Nous ne sommes pas "pro-life". Nous savons comme tout un chacun que la mort fait partie intégrante de la vie et que les animaux carnivores chassent. Ce qui pose problème, c'est que contrairement aux carnivores, nous pouvons, nous humains, totalement nous passer d'utiliser l'animal. Or nous faisons tout l'inverse: nous l'avons mis au rang d'objet et nous le traitons comme tel. Nous sommes pour la libération animale mais nous sommes conscients que dans la nature, l'animal n'est pas forcément tendre avec ses congénères. Faut-il pour autant faire pire? Dans quel but et surtout avec quelles conséquences?

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